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Date Posted: 19:48:26 06/06/01 Wed
Author: Fred :)
Subject: Mes très longues salutations à Coucou...

Bonjour Guillaume!
Je viens de voir que j'ai même pas signé dans ton forum, et c'est là que je vais le faire - maintenant.
Je vais me vider le coeur sur tous les cons et les nuls de ce monde.

(N.B. Si tu peux, lis ça avec la toune "Amazed" de Paul McCartney, toujours sur "repeat", car, avec cette toune là, ce que je vais dire va paraître totalement révolutionnaire, la mélodie de cette toune là est... fantastique... Surtout les accords nostalgiques de piano.)

Je commence donc la bitcherie.
À commencer par mon village. Ce sera mon défoulement d'aujourd'hui.
Mon village... Le pire village qu'on peut prendre pour grandir. On ne peut même pas souhaiter de s'épanouir dans ce village là, tellement ça fait dur et c'est plein de gens nuls et cons qu'il ne faut jamais prendre pour exemple (à moins que tu veux devenir un B.S de dernière classe.) Les gens sont colons, c'est... :P Beurk! C'est dégueux. C'est tellement crotté, qu'il y a plein d'histoires même pas racontables sur le net qui se sont passées ici, dans mon village. En plus, c'est tous des clans, ici. Y sont tous reliés par un certain lien de parenté... Et pis que ça fait penser à une commune de 1967, l'amour libre avec n'importe qui, le voisin ou le chien! J'te dis! Sauf que remplace les hippies par des grosses B.S. de 250 livres, pis des colons à grosse bedaine qui pèsent autant et qui ont lâché l'école en secondaire 2.
Ces gens sont tellement simples d'esprit. Ça en fait pitié. Y passent leurs journées à se réunir pour fumer dans un "certain endroit de 12 pieds par 12 pieds que je nommerai pas", et y se racontent les derniers ragots du village. C'est ainsi qu'on sait que le p'tit gars d'une grosse B.S a couché avec sa gardienne, ou ben que la mère d'un autre est en phase terminale. Y pensent à rien d'autre. C'est comme si leur vie les contentait. Une vie plate, faite à parler des autres dans leurs dos, fumer des Player's Light (marque des B.S de chez nous), pis d'écouter des soaps américains vides. Juste ça.
Leurs enfants sont pas plus bright non plus. Ça fait des jeunes qui coulent 3 fois leur 5ème année (ou presque!), qui sortent avec leur petit voisin à 10 ans et qui se réunissent aussi dans ce "certain endroit de 12 pieds par 12 pieds" pour fumer avec leurs parents pis écouter Sunset Beach entre 2 ragots.
Sans oublier les autres là, qui mangent des graines de tournesol à journée longue, qui apportent leur lunch pour l'école dans des sacs de pain au lieu de prendre un autre sac, et qui se font des nez de clown pour l'Halloween avec la p'tite cire rouge autour des Babybels. Déprimant.
Ça fait donc pitié par chez nous. :(

Je me dis souvent que j'ai pas mérité de grandir ici. Que moi, qui a toute ma tête, j'ai pas ma place parmi tous ces simples d'esprit. Ça a mal été, entre moi et tous ces colons. J'en ai mangé de la misère, contre tous ces connards. Quand ils se regroupaient en gang pour me faire sentir minable, une chance que j'ai jamais cédé pour entrer dans leur gang. J'ai gardé une certaine dignité, au moins. J'irai pas procréer, en groupe, en arrière de l'aréna du village, moi. Ce ne sera pas non plus ma sortie de vendredi soir, pour aller fumer des joints et me droguer.

En plus, ce n'est pas la place pour les vrais amis. Je pourrais avoir bien des amis, (si on compte qu'un ami est un être humain - cerveau optionnel). J'en ai eu des amis, je pourrais même dire que j'ai eu comme amis tous les connards de mon école. Quand ils étaient petits, quand leurs parents ne les avaient pas encore rendus colons, quand ces petits enfants là étaient encore innocents, alors là, je les ai eus comme amis. Mais quand ils m'ont fait preuve de leur niveau intellectuel de colons, alors là, j'ai eu connaissance de ce qu'ils étaient et ça a fini là. C'est comme ça que j'ai fini par détester tous les élèves de mon école primaire. Sauf un, un en qui je croyais moindrement. Et voilà qu'au Cégep, je me rends compte qu'il n'était pas digne de toute cette ferveur - moi qui croyait qu'il se rebellait aussi devant la pauvreté intellectuelle et d'esprit de notre village, en évitant tous ces gens. Au contraire. Il s'est fait le meilleur ami d'une élève du primaire que j'ai toujours détestée; peut-être cerveau à l'école, dans ces matières qu'on vous entre de force dans le crâne, mais.. tellement vide dans sa tête, un esprit vide qui le restera. Une fille aux idées futiles qui ne pense qu'à aller au bar, le vendredi soir, pour se saouler. Voici en quoi se résume sa vie. Et mon supposé ami en qui j'ai cru pendant plus de 7 ans, il a rejoint cette clique de demeurés.
Alors, je ne le retiens pas.
Je n'irai plus le voir, j'aurais trop peur de tourner comme lui. Si il revient de son gré, alors...
J'y penserai.

C'est ce que j'avais à dire. Aussi, je voulais conclure sur cette note joyeuse, en te disant que j'ai peut-être perdu mon temps à me faire comme ami celui dont je te parlais plus haut, mais j'ai certainement pas perdu mon temps avec toi.
Tu es... comment dire... mon jumeau d'esprit sur plusieurs points! Lol! Celui à qui je pourrais dire mes rêves les plus fous et qui embarquerait avec moi dans ces projets irréalisables et plus grandioses les uns que les autres, au lieu de seulement songer si c'est raisonnable ou non. On discute ensemble de plein de choses qui sont encore inconnues de la moyenne des gens - ceux à l'esprit fermé et terre à terre. Nous entretenons des conversations à propos de philosophie comme si rien n'était, comme si on parlait du beau temps, un peu comme le faisaient Baudelaire et les autres grands de ce monde, ceux qui avaient de l'esprit...
Alors il ne faut pas perdre cet esprit là. On a la chance de l'avoir, c'est pas tout le monde qui a cette chance là.

Ne te laisse pas modifier complètement par les connards et ceux qui font la société telle qu'on la connaît.
Tu en parles dans ta section de ton site, celle sur toi. J'imagine mal le Guillaume qui fume ses cigarettes derrière l'école. Je n'imagine pas du tout le Guillaume colon, comme tous ces gens que je connais, sans esprit et tellement rationnels, sans rêves et ambitions.
Au contraire, on a l'esprit spécial qui nous donne la chance de tout faire.
Alors, si il faut endurer les sarcasmes des gens qui ne se montrent pas compréhensifs à notre égard, (du à leur manque d'intellect pour comprendre qui on est vraiment), on est capable d'endurer.
Ils verront la différence plus tard...
On aura réussi dans la vie et eux non, et on pourra les regarder de haut. ;)

Sur ce, je conclus.
Salutations à Coucou! :)
de Fred :)

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