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Date Posted: 14:40:53 12/30/03 Tue
Author: Pierre
Subject: Pénurie de pétrole


un article paru hier dans les Dernières Nouvelles d'Alsace et relaté par un internaute sur fr.soc.environnement :
(mon commentaire à la fin)


Pétrole : le début de la fin

http://www.dna.fr/france/20031229_DNA009471.html

Le monde, bientôt, manquera de pétrole. Comment vivrons-nous alors ? Et,
surtout, que pouvons-nous faire, que devons-nous faire ? Hugues Stoeckel,
conseiller général et écologiste (les Verts), s'inquiète et explique.


« Dans l'indifférence générale, 200 experts internationaux du pétrole,
d'horizons très divers, ont participé en mai dernier à la 2e conférence de
l'ASPO (Association to Study the Peak of Oil, Association pour l'étude du
pic de pétrole) qui s'est tenue à Paris dans les locaux de l'Institut
Français du Pétrole.
Que disent ces experts ?
Les compagnies pétrolières ont pris l'habitude, pour des raisons fiscales
et boursières, de « falsifier » la réalité des réserves disponibles. C'est
probablement vers l'an 2000 que le pic de production mondiale de pétrole a
été atteint. Car depuis cette date, la production décroît. Les puits de la
Mer du Nord seront à sec vers 2010, et il n'existe plus de gros stocks
potentiels à exploiter, même en offshore profond.


Le gaz aussi


L'essentiel des réserves se concentre au Moyen Orient, d'où ce formidable
« désir d'Irak » de l'administration Bush.
Le coût d'extraction du brut ne cesse de grimper et sa qualité de baisser.
Les réserves connues (environ 1000 Gigabarils) sont certes encore
conséquentes, mais seront beaucoup moins faciles à extraire que les 1000
Gigabarils déjà consommés. Le pompage mécanique, déjà pratiqué sur certains
gros puits du Moyen-Orient, se généralisera et limitera de plus en plus les
débits d'extraction.
La situation n'est guère meilleure pour le gaz, et aucun des carburants
alternatifs (hydrogène, schistes bitumineux, éthanol) n'est susceptible de
devenir un substitut viable du pétrole.
Pendant ce temps la demande mondiale en pétrole explose. En Chine, par
exemple, les achats de voiture ont augmenté de 50% durant la seule année
2002 !
Selon d'autres sources, tout cela fait que dès les années 2008-2012, il
deviendra techniquement impossible de satisfaire la demande mondiale en
pétrole (*).


La première urgence
est d'informer


Citons aussi Libération du 8.12.03 : « La rente pétrolière du Gabon, qui
représentait 73 % du PIB en 2002, s'assèche dangereusement. La production
avait déjà chuté de 17 % entre 1999 et 2002. Et, malgré une année 2003 moins
mauvaise que prévu, la Banque Mondiale relève que la production risque de
diminuer de 50 % dans les 5 ans. Le service de la dette, qui absorbe déjà la
moitié des revenus du pays, risque de devenir rapidement insupportable. Le
Gabon est le premier pays du golfe de Guinée à être ainsi confronté à
l'après-pétrole ».
Que faire à présent ?
La première urgence est d'informer ! Un des conférenciers de l'ASPO se
demandait « Comment faire comprendre au monde que la fête est finie ? ».
Rappelons simplement que gouverner, c'est prévoir, et que nos élus nous
doivent la vérité, surtout à 3 mois d'une élection. Rien ne serait pire que
l'éclatement brutal de la crise sur une population totalement inconsciente
du problème, abasourdie, incrédule et au final révoltée d'avoir été traitée
de la sorte.
Quand le cours du baril prendra son envol, un « plan Marshall de
l'énergie » s'imposera très vite. Pour les voitures individuelles, par
exemple, on peut s'attendre à des restrictions progressives de leur
puissance, voire de leur droit à circuler (en tout cas avec leur actuel taux
d'occupation de 1,3 passagers par véhicule).
Il s'en suivra une baisse du nombre de véhicules en circulation, qui rend
complètement obsolètes les actuels projets routiers de type TGCO ou VLIO.
L'ouverture de tels chantiers pour les quelques années d'insouciance qui
restent serait d'une rare stupidité. Des crédits aussi lourds seront bien
mieux investis dans ce qui nous sera vraiment utile à l'avenir : une
infrastructure de transports collectifs qui couvre l'ensemble du territoire.
La pénurie en carburant aura quelques effets positifs. Elles facilitera la
lutte, ô combien urgente, contre le réchauffement climatique. Et le
renchérissement des transports incitera puissamment à « relocaliser »
l'économie, aux antipodes du « tout-exportation » de la mondialisation
libérale, qui prendra du plomb dans l'aile.
Mais il faut aussi s'attendre à des conséquences moins agréables. La
frugalité énergétique s'imposera dans tous les secteurs, notamment le
tertiaire et le résidentiel où subsistent d'importants gisements
d'économies. Le ferroutage deviendra la règle sur les longues distances.
L'aménagement du territoire aura à s'attaquer aux causes de la mobilité
imposée entre domicile et travail, et c'en sera fini de la concurrence
déloyale de l'avion vis-à-vis du train à coup de kérosène détaxé.


Le temps presse


Les énergies renouvelables deviendront bien sûr la grande priorité. Notre
agriculture, faute d'engrais fossiles bon marché, devra réapprendre la
fumure organique, mais aussi la satisfaction prioritaire des besoins locaux
et régionaux. Enfin, de nouveaux métiers (chasse aux « gaspis »,
valorisation des déchets) devront prendre la relève de ceux, nombreux hélas,
qui seront malmenés, sinistrés, voire liquidés par la crise.
Une évidence s'impose, en tout cas : pour espérer être parés le moment
venu, c'est dès aujourd'hui qu'il faut engager tous ces chantiers. Car le
temps presse. Chaque année d'impréparation à ces lendemains qui déchantent
sera un coup de poignard dans l'avenir de l'Alsace, et obérera d'autant
notre capacité à affronter ensemble les épreuves de demain.


==============================================

Comme c'est précisé en début d'article, le texte se base sur les résultats de la conférence de l'ASPO à Paris, dont j'avais déjà parlé récemment.
Hugues Stoeckel nous est connu du fait de sa réaction, (et il habite la petite ville voisine, mais nous ne l'avons jamais rencontré) sa réaction, fin 1997 à la publication dans les mêmes DNA d'un communiqué concernant la création de notre "Groupe de réflexion sur l'après-pétrole" où nous faisons déjà état de la nécessité d'envisager une sorte de plan "ORSEC après-pétrole"...
Réaction un peu "traditionnelle" des verts allant dans le sens "énergies renouvelables" et économies d'énergie... à laquelle nous avons répondu que nous n'y croyons pas trop et que ce sera tout au plus un petit sursis : ce qui nous préoccupe c'est l'après-pétrole définitif... le moment inéluctable où nous en serons privés.
Pour nous il est tout de même intéressant de voir que les choses reviennent sur le tapis, avec les arguments que nous énonçons depuis des années : nous avançons à grands pas vers la pénurie surprise...

Pour ce qui est des différentes propositions j'ai des doutes qu'elles puissent s'appliquer : si l'on essaie de s'imaginer une éventuelle restriction de l'utilisation des voitures individuelles ainsi qu'une "frugalité énergétique dans tous les secteurs" cela signifie la chute de notre économie actuelle, basée sur la croissance perpétuelle... et en fait c'est une étape qui fait partie de la réaction en chaîne à laquelle nous pensons dans nos scénarios...

pierre.

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